Au Moyen Age, Paris est loin de ressembler à la capitale que nous connaissons aujourd’hui. Avec environ 200 000 habitants au XIV ème siècle, la ville est parsemée d’enclos (comme l’enclos du Temple) à savoir de vastes propriétés ceints de murs, comme celui de St Lazare, dans lequel fut fondé au début du XII ème siècle, une léproserie sous l’égide de saint Ladre ou saint Lazare, patron des lépreux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce clos saint Lazare était situé dans l’actuel X ème arrondissement et non proche de l’actuelle gare éponyme dans le VIII ème arrondissement. Il faisait alors une trentaine d’hectares, compris entre les actuels bd de la Chapelle au nord, le fbg st Denis à l’est, la rue de Paradis au sud et la rue du fbg Poissonnière à l’ouest.
La léproserie agit comme un véritable village avec des bâtiments pour les malades mais également des édifices religieux, un moulin, une ferme et même une foire. Au début du XVII ème siècle la lèpre tendant à disparaître à Paris, les bâtiments sont confiés à Vincent de Paul qui y installa une congrégation religieuse. Durant la Révolution l’enclos est mis à sac et les lazaristes expulsés. Une prison officielle est aménagée; elle vivra des heures sombres durant la Terreur et de nombreuses exécutions sommaires. Après la Révolution, la prison est transformée en hôpital-prison pour « femmes publiques » mais aussi pour des personnalités politiques.
Sous la Restauration, l’ancien clos st Lazare est aux mains de spéculateurs fonciers qui vont lotir à tour de bras après avoir percé de nouvelles rues. Ainsi au nord, l’église st Vincent de Paul va être édifiée, mais également et du même architecte, Jacques Ignace Hittorff, la gare du nord, deux monuments phares de ce nouveau quartier.
La prison st Lazare ferme ses portes en 1927 et devient maison de santé puis annexe de l’hôpital Lariboisière. Définitivement fermée en 1998, elle devient le vaste projet d’une réhabilitation et construction d’un nouveau lieu de vie du quartier dont font parties l’ancienne infirmerie et la chapelle datant du milieu du XIX ème siècle et classés monuments historiques.
Une balade riche en belles découvertes architecturale sur les traces de l’histoire de Paris, depuis le Moyen âge jusqu’au début du XX ème siècle !
Durée de la visite : environ 2 heures
La visite n’est pas au programme actuellement.





















La montagne sainte Geneviève est la partie la plus ancienne de Paris ; alors appelée Lutèce, la ville gallo-romaine se développe sur les pentes de la colline, choisie par les urbanistes romains pour ses qualités de salubrité. A 60 mètres d’altitude elle était à la fois bien aérée et à l’abri des inondations de la Seine.



Les parisiens eux-mêmes l’ont souvent oublié, mais il n’y a jamais eu qu’un seul cours d’eau naturel à Paris ; outre la mythique Seine, fleuve qui a nourri les premiers parisiens, existait jusqu’au début du XX ème siècle, la Bièvre qui entrait dans Paris au sud, dans l’actuel 13 ème arrondissement, parcourait une partie du 5 ème arrondissement et se jetait dans la Seine au niveau de la gare d’Austerlitz.
Le faubourg des bords de la Bièvre va attirer les couvents, les Seigneurs qui vont y construire des résidences champêtres, des maraîchers et vignerons. A la fin du XIII ème siècle des moulins vont être construits et au XVII ème siècle des artisans dont les activités demandent beaucoup d’eau (tanneurs, teinturiers…) vont installer leur industrie au bord de la rivière. Avec le temps la pureté de son lit est devenue un lointain souvenir à cause des nombreuses activités qui s’y produisent; la Bièvre devient un véritable cloaque, un égout à ciel ouvert…


pas en son coeur mais le plus souvent comme ici, dans sa couronne qui évoque par petits bouts le quotidien des villageois d’autrefois.
certaine gentrification avec l’installation de restaurants, bars, boutiques à la mode et la réhabilitation de petites maisons ouvrières devenues très recherchées.
Le quartier de la plaine Monceau est né au Second Empire sous l’impulsion des frères Pereire qui vont faire de ce nouvel arrondissement, un lieu de résidence chic et élégant. Alors en plein essor sous la III ème République, il devient le quartier à la mode où pendant plus de cinquante ans, artistes en vogue et grande bourgeoisie se côtoient. En effet, les artistes officiels et renommés tels Ernest Meissonnier, Puvis de Chavannes, Gervaix ont pour voisins des comédiens et écrivains célèbres tels Sarah Bernhardt ou Alexandre Dumas fils. Ils se font construire des hôtels particuliers au style éclectique, alors à la mode et tout à fait représentatifs des constructions de la fin du XIX ème siècle. Ainsi, ces peintres, auteurs, musiciens, sont de plus en plus nombreux à s’installer dans la Plaine Monceau suscitant une véritable émulation artistique et culturelle. Des fêtes somptueuses
et éclatantes réunissent le tout Paris dans les plus belles demeures telles l’hôtel Gaillard ou l’hôtel Meunier.


sainte Elisabeth de Hongrie, à des immeubles, bâtiments administratifs, école, lycée, marché (le fameux marché du Temple) et square qui ont remplacé les monuments de l’Enclos du Temple. Se déroulant non loin de la mairie du III ème arrondissement, la visite est riche en enseignement historique et architectural où style » belle époque » côtoie le style « art déco »…la surprise est plusieurs fois au détour d’une rue, avec par exemple un petit marché, un immeuble méconnu d’Hector Guimard, bien loin des réalisations du maitre de l’art nouveau. La visite s’achève avec l’observation du Cirque d’Hiver, inauguré à l’aube du second Empire. Réalisé par le talentueux et méconnu architecte Jacques Ignace Hittorff, le bâtiment devait offrir à l’art équestre un écrin digne de cette discipline alors très à la mode…