La naissance de Boulogne-Billancourt est fondamentablement liée à son maire, André Morizet, qui fera de sa ville, au début du XX°s, la cité des Temps Modernes. De nouveaux édifices publics portant la signature de grands architectes vont être érigés à partir de 1930. C’est ainsi que, face à la forte croissance de la commune due aux nombreuses industries qui vont s’y installer, Tony Garnier se voit confier par le maire la réalisation d’un nouvel hôtel de ville. L’architecte, qui s’était déjà illustré dans une réflexion urbanistique et dans la réalisation à Lyon de plusieurs bâtiments, va livrer un bâtiment puissant à l’intérieur duquel se trouvent magnifiés les salons de réception et les services administratifs en deux volumes distincts mais accolés.
Le musée des années 30 situé à proximité complète et illustre à merveille la découverte historique, économique et artistique de la ville. Pendant l’entre deux-guerres, les nombreuses industries de pointe installées à Boulogne-Billancourt offrent l’image d’une ville tournée vers la modernité. La trentaine d’ateliers érigés dans la ville permet une création artistique florissante où sont représentés tous les courants de l’époque; art néo-classique, art-Déco et avant-gardes grâce au marchand d’art Henry Kahnweiler. Ainsi, à travers une magnifique collection de peintures et de sculptures où sont également réhabilités l’art colonial et l’art sacré le musée retrace toute la période artistique de l’entre deux-guerres. Enfin, la riche collection de mobilier du musée permet la confrontation entre les acteurs de l’UAM (Prouvé, René Herbst, Mallet-Stevens…) et ceux plus classiques issus de la tradition (Ruhlmann…) et justifie à elle seule la visite de ce musée bien trop souvent méconnu.
Durée de la visite: 2 heures + prévoir l’entrée du musée
Cette visite n’est pas au programme actuellement, mais elle peut être organisée sur demande :